Derrière la lune
Il est parfois difficile de trouver son chez soi, son antre, son cocon. Alors il vous faudra marcher, parcourir le monde, les terres, les forêts, les lacs et les rivières.
Y croire, s’y voir, l’imaginer, se forcer peut-être.
Et repartir, encore plus loin, encore plus haut, et bientôt le découvrir, le voir comme une évidence, un fait.
Ce sera là ! L’observer d’abord, le humer, le toucher.
Puis se rapprocher, de jour, de nuit.
Et entrer.
Ne pas faire de bruit, ne pas le brusquer, ne pas lui faire peur.
Essayer de l’apprivoiser, pour qu’il nous aime, pour que l’on s’aime.
Heures après heures à s’adopter, s’acclimater à son odeur, ses craquements, ses lueurs et sa pénombre.
Et enfin, vous pourrez y rester, vous installer pour toujours peut-être,
Derrière la lune.
A l’orée des bois
Ils sont arrivés,
Après de longues discussions, ils ont décidé de leur parler.
Les chevreuils, les lapins, écureuils, cerfs, hippopotame,
Et même le coyote est maintenant à l’orée du bois.
Tout près du village, ils attendent encore un peu,
Le petit village va bientôt se réveiller.
Alors ils leur diront,
Ils oseront prononcer ces mots qu’ils répètent depuis si longtemps,
Qui feraient de leurs vies une vie douce, sans peur et sans pleur.
Ils y croient fort, tellement fort.
Mais le risque est tout proche, et peut-être fatal.
Monter vers les nuages
– Tu as quel numéro toi ?
– Le 12.
– Quelle chance, moi le 350 !
– C’est la dernière attraction à la mode !
« Monter vers les nuages ».
Pour en profiter, il faut remplir quelques conditions :
– savoir presser une orange,
– pouvoir dire oui et non en même temps,
– dévisser sa tête,
-regarder la télé avec un crocodile,
-changer de couleur,
-boire un océan à la paille,
-se transformer en carotte,
-manger tous les moustiques de la galaxie,
-retrivyrer en nkz, wlr et mqqw
– et pour finir, savoir rire.
Si vous être prêt, je suis prêt.
Retour dans 11,5896 grenouilles de l’espace.
Voyage sur le lac
C’était un rêve, c’est maintenant une réalité.
Devenir un lapin, ou mieux encore,
UN LIEVRE !!
Un magnifique lièvre,
Elancé, gracieux, agile,
Mais surtout rapide,
Rapide, pour gagner,
Gagner une course,
La course du Lac.
Nous étions 1000 au départ,
Tous munis de notre plus bel apparat,
Tous sur la ligne de départ.
Je ne suis pas parti le premier,
Ce fût la gazelle et le kangourou qui furent les plus rapides.
Mais l’envie et la rage de vaincre était là.
Nous pouvions courir, sauter, ramper, comme ils nous plaisaient,
Cela, durant quatre lunes et quatre soleils.
Ce fût dur ! Mais intensément exaltant !
Au troisième soleil, la gazelle et le kangourou, étaient derrière moi,
La lionne et un échassier quelque peu étrange étaient en tête.
Je tenais bon ! Rien ne me ralentirait !
Même pas la faim.
La faim qui tiraillait le ventre de la lionne, fatiguée, elle ralentissait, elle savait.
Elle savait qu’elle avait perdu.
J’étais maintenant second derrière cet étrange homme-oiseau,
Il fallait que je me concentre, que je donne le meilleur de moi-même.
La quatrième et dernière lune était noire !
L’homme-échassier s’est endormi.
Je franchi alors la ligne d’arrivée sous le soleil, ivre de bonheur.
Vivement le prochain rêve !
Nuages en blanc
-Celui qui est descendu trop bas.
-Ceux qui sont tout en haut.
-Celui qui se laisse porter par le vent.
-La montagne qui a des oreilles.
-La tête de chat.
-Le moniteur de ski.
-Les futurs peut-être skieurs.
-Le yéti.
-Le skieur qui a vu le yéti.
-Celui qui dévale.
-Ceux qui escaladent et n’ont pas encore vu le yéti.
-Celui qui se cache.
-L’escaladeur qui ne veut pas escalader.
-Ceux qui regardent celui tout en bas qui ne remontera pas.
-Le village des skieurs et des escaladeurs.
-Ceux qui regardent tous les autres.
Ce doit être par là
Un retour à la maison, après des années,
Partie sur les routes du monde à la découverte des autres,
Autres contrées,
Autres croyances,
Autres visions,
Chargées de mille souvenirs,
Retrouver les siens et la chaleur d’un feu.
On oublie le château
Une nature luxuriante, vibrante, presque étouffante,
Peuplée d’une multitude d’animaux, et végétaux.
Ils sont nombreux, ils font du bruit, il les entend.
Mais lui, est seul,
Un peu désemparé, peut-être même qu’il est effrayé.
Pourtant ce voyage était prévu depuis longtemps.
Tout devait bien se passer.
Mais voilà, le château qu’il devait habiter n’est plus, ou du moins est déjà occupé.
Des singes, des kiwis, des oiseaux, des insectes, mais plus préoccupant une famille de panthères.
Que faire ?
Repartir ou entamer le dialogue ?
Une petite tasse de thé peut-être ?
Voyage entre ferme et moulin
Allons voir ces fameux villages dont je te parle depuis si longtemps,
Regarde le ciel et la terre.
Rouge des lumières et des rires de la fête.
Entends le bruit des ailes des moulins dans le vent.
Savoure ce moment, la nuit va être longue.
Et si elle n’avait pas tourné la tête
Et si elle n’avait pas tourné la tête, j’aurais continué ma route, ma vie,
Je serai allé chez le coiffeur comme tous les mercredis,
Manger une glace comme tous les lundis,
Dormi dans mon lit tous les vendredis,
Piquer une tête tous les jeudis,
Jouer avec les tortues tous les mardis,
et le dimanche ?
Bonjour Mademoiselle !
La bande de timbre encadré
Les timbres, ces petits morceaux de papier dentelés, illustrés, tamponnés, collés, malmenés parfois déchirés, finissent le plus souvent à la corbeille.
Mais pas eux ! Cette « bande de timbre » a décidé de s’amuser…
– Le timbre à la barbe
– Le timbre a un nouveau copain
– La bande de timbre
– Il s’appelle Vizonette
– Pas pris mon fer à repasser
L’abécédaire
Un Arlequin à la Barbe,
Une partie de Cache-Cache,
Et c’est tout un Dessin qui donne l’Envie,
L’envie de faire Fissa.
Comme ces Gargouilles et la grande Haliade,
Illuminés comme des Jouets,
Ils jouent aux Kangourous et aux Lapins Mobiles.
Noé, du fond de l’Orage,
Perché sur Quasimodo,
Regarde le Rugby avec le Soldat Thibaud en Uniforme.
Les Vertébrés et Wadlow,
Messieurs X et les Yankees chantent !
Ils chantent l’abécédaire à l’oreille du Zèbre (qui est allé chez le coiffeur).
Promenade en noir et blanc avec Nêne
Souvenirs de vacances,
Promenade avec les grands-parents.
Les sentiers, les champs, les arbres fruitiers.
Histoires au coin du feu,
Odeur du pain grillé,
Du chocolat chaud,
Des moments hors du temps,
Du bonheur en noir et blanc.
Bon voyage – Jour d’orage pour une carotte flambée
Un tableau aux multiples acteurs,
Un jeune garçon,
Sa maman,
Une cuisine,
Une carotte flambée,
Un jour d’orage,
Une carte,
Des cartes,
Des gens, penchés, cachés, à l’envers,
Des lettres lumineuses d’un ancien bar d’un ancien tableau
De la colle,
De l’huile,
De l’eau,
Des au revoir,
Bon voyage !
Fissure
Montagnes de glace,
Couleurs époustouflantes,
Silence déconcertant,
Bienvenue en Antarctique.
Dans les eaux australes, de la glace à perte de vue,
Les expéditions et les découvertes se succèdent,
Les matelots descendent les barques dans l’eau glaciale,
De l’excitation mêlée à de la peur,
Il faut beaucoup de courage à ces hommes perdus dans cette immensité pour aller au bout de la traversée.
Fragments
De nos jours, ces fragments de barques sont encore visibles,
Recouvertes de neige ou de terre,
Entremêlées d’os de baleine,
Terrains de jeux des manchots,
Elles nous rappellent les récits et incroyables exploits des navigateurs.
Entre dans les nuages
Par une porte ouverte…
Gravir la montagne et arriver tout là-haut, dans les nuages.
S’y perdre,
Crier,
Chanter,
Qui pourra m’entendre?
Mais déjà il faut redescendre, repartir.
Mais pour combien de temps, combien de jours, de mois, d’années pour refaire tout ce chemin ?
Allez n’y pensons pas, tout va bien se passer.
Rencontre étonnante
Regarde lapin,
Ce lieu magique,
Doux, enchanteur.
Comme toi petit acrobate, tu danses, virevolte, pour nous emporter et nous faire rêver.
Petit Jacques
Petit Jacques, petit Jacques où vas-tu ?
Voir les funambules, les acrobates, les clowns, les dompteurs et les fauves.
Mais tu es si petit, petit Jacques !
S’échapper, ouvrir une parenthèse
Viens, suis-moi, je vais te faire découvrir mon pays.
Ses villages et ses places animées,
Ses fêtes et tournois de pelote,
Ses montagnes,
Ses forêts et lacs,
Viens, et ne t’égare pas, ce pays est grand tu pourrais y rester pour toujours.
A essayer
Je suis arrivée !
Mon bateau est posé, lavé, rangé, je vais pouvoir m’aventurer dans cette contrée.
Peut-être que, un jour j’y resterai ?
Pour toujours !
Youpi !
Passage
Endroit par où l’on peut passer.
Seulement passer, comme un passager en transit ?
Peut-être.
Mais pourquoi ne pas rester et découvrir au-delà du passage.
Je ne serai pas seul, cela, j’en suis certain,
J’entends déjà des bruits, des mots, des paroles,
Des ombres, des formes, des silhouettes, tout cela bouge passe et repasse devant moi.
Comme s’ils ne me voyaient pas, étonnant !
Alors je marche, je cours et cours de plus en plus vite.
Une lumière !
ça y est, ce doit être là,
Enfin !
Vers les nuages
Comme une renaissance, ils arrivent des quatre coins du monde et pourtant ils se ressemblent tous.
Fatigués, malmenés, éventrés, rouillés, cassés, tous ont eu plusieurs vies, connus des centaines de marins,
Accostés dans de multiples ports,
Illuminés par tant de soleil.
Mais maintenant, ici, à l’abri, ils seront soignés, réparés, et, enfin, reposés,
ils pourront monter vers les nuages pour leur dernier voyage.
Trop de monde et en plus il pleut
Ce doit être par-là, ils me l’ont dit,
Je les entends sous mon parapluie,
La déco est sympa, ils me l’avaient dit.
Il y a du monde, ils me l’avaient dit aussi..
Mais j’arrive trop tard, c’est complet !
Et en plus il pleut, cela ils ne me l’avaient pas dit !
Qui sera le plus rapide ?
– Il est là, je le vois !
– Mais pourquoi s’est-il enfui ?
– Pour jouer peut-être
– Jouer à nous faire peur !
– Tais-toi, écoute, j’entends un bruit de moteur là-haut,
– Qui est-ce ?
Nuages de coton
Pour cette oeuvre des couleurs douces et tendres.
Des tonalités rassurantes, enveloppantes, très poétiques.
Dans ce paysage bucolique, on se projette aisément, assurément, pour des heures durant.
A l’ombre d’un arbre, assis, couché, rêvant, endormi.
Un livre ouvert, on goutte le plaisir de la nature, le bruit des arbres, la chaleur du vent.
On est bien tout simplement.
Les Visiteurs °J°
Un voyage dans une contrée purement imaginaire,
Où les forêts ont des arbres qui marchent et se promènent au gré du vent,
A la rencontre de possibles visiteurs,
Sur leur route, des silhouettes et ombres singulières.
Les couleurs sont chatoyantes, gaies, radieuses comme un véritable rayon de soleil.